
Il était plus que temps.
Candidat sur la liste menée par Frédéric CHEREAU, militant communiste, responsable syndical dans le Douaisis et Conseiller municipal de notre Ville depuis 1995, je tiens à réagir au 1er tract ventilé par Jacques Vernier, maire sortant, tant son contenu me choque mais reflète bien l’état d’esprit de cet homme politique, dirigeant UMP du département qui, comme il le fait depuis son 1er mandat, écrase de son autorité sa propre équipe municipale dont il ne dit mot dans ce document. Il y affirme être l’auteur, l’instrument, le gagneur de « ses » 5 combats pour l’avenir de DOUAI.
Cette déclaration est inadmissible et injurieuse pour ceux, nombreux, qui ont vraiment participé à la réussite d’une partie de ces grandes actions : je pense ici au Régiment de DOUAI, à l’IUFM, à l’Imprimerie Nationale, au TGI à DOUAI et à Gayant-Expo. Il semble oublier le rôle essentiel de la Communauté d’Agglomération, qu’importe pour lui !
Tel Janus, ce dieu romain aux deux visages, M. Vernier sait soutenir sans réserve les décisions de casse de son ami Nicolas Sarkozy, mais tente d’en amoindrir les effets dans la Ville dont il est maire.
Il sait participer à la fermeture du bureau de poste de Dorignies, en agissant avec les responsables de la poste chargés de sa privatisation pour le remplacer par un point poste dans une boulangerie où entre la baguette et la religieuse, en toute discrétion, on enregistre votre mandat, vos retraits et autres opérations postales. Il peut aussi rejeter d’un revers de main les demandes d’améliorations minimales du sort de 13 familles de roumains vivant dans des conditions horribles près de la Brasserie Gayant, depuis plus de 2 ans, où les seuls WC sont des trous dans la nature.
Mais revenons aux 5 combats glorieux de Jacques Vernier. Comment peut-il en retirer seul les lauriers, si lauriers il y a ?
Je prendrai comme exemple celui de l’Imprimerie Nationale qui a véritablement failli disparaître car le ministre de l’Intérieur de l’époque – il a changé de fonctions depuis – voulait satisfaire les appétits financiers d’un de ses amis, patron d’Oberthur, le seul concurrent de l’Imprimerie Nationale sur le marché de la fabrication des passeports biométriques imposée par – encore des amis – les autorités états-uniennes.
Si nous nous étions satisfaits des propositions de Jacques Vernier, qui avait passé un accord avec ces personnes, 50% du marché aurait été accordé à Oberthur.
Seule la lutte acharnée des salariés et de leurs élus syndicaux, des élus politiques communistes et socialistes ont stoppé la tentative de M. Sarkozy, instigateur de l’OPA agressive d’Oberthur.
Alors non, M. Vernier, l’Imprimerie Nationale encore en activité dans le Douaisis, ce n’est pas vous, et surtout pas vous seul comme vous semblez le prétendre.
Il en est de même pour le maintien du TGI à DOUAI. Où étiez-vous lors des manifestations regroupant dans notre Ville les avocats, les personnels des tribunaux, les syndicalistes et les élus de gauche qui, par leurs actions déterminées, ont gagné le Pôle de l’Instruction et ainsi sauvé le TGI ?
Alors un peu de réserve, respectez votre équipe municipale et nous-mêmes, qui défendons une vision démocratique de la gestion de DOUAI.
Jacques LECLERCQ